Avant une fin de saison qui est venu vite, très vite, trop vite, ma salle de concert rouennaise préférée, et ça finira par se savoir, le 106, a organisé durant un mois une série d'évènements articulée autour du thème "No(w) Future". Beaucoup d'évènements gratuits, donc la Zone Rouge du 2 juin, une journée musicale en plein centre de Rouen Rive Droite avec une vingtaine de concerts sur sept ou huit scènes improvisées, dont les excellents Yeti Lane dont je vous reparlerai un de ces quatre, à n'en pas douter.
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Point d'orgue de cet évènement qui a duré un mois, le week-end des 9 et 10 juin a proposé aux Rouennais une exposition surréaliste, installée dans la grande salle reconvertie pour l'occasion en galerie moquettée, où nos perceptions ont été mises à mal à coups d'images psychédéliques -- accompagnées par un air lancinant signé Bertrand, alias Haunting Messages, dont je reparlerai aussi bientôt -- d'expérimentations tactiles et de cauchemars en néons noirs. On aura également eu l'occasion de découvrir un rendu sonore de l'effet que le contact fait aux plantes vertes, de parcourir une immense galerie de pochettes de vinyles et d'affiches de concert toutes plus fumées les unes que les autres -- le rayon Can / Amon Düül / Popol Vuh m'a ému, mais j'ai quand même trouvé que ça manquait de Yes... et de venir découvrir, redécouvrir ou savourer tout un tas d'artistes qui ont fait le déplacement pour l'occasion. Parmi eux, Farewell Poetry.
Merci pour la découverte. Et pour B L A C K I E (all caps, with spaces). Et pour La Colonie De Vacances, expérience noiserock quadriphonique regroupant Pneu, Marvin, Papier Tigre et Electric Electric. Mais SURTOUT pour Farewell Poetry.
Musicalement, les influences principales de Farewell Poetry sont à aller chercher autant du côté du post-rock moderne tendance Explosions in the Sky que de celui du psychédélisme des années '70 ou de la musique expérimentale. Les compositions sont longues et oscillent entre parties rythmées, post-rock, aériennes, et passages ambiants flirtant parfois avec le glauque. Sur scène, pas de chanteuse, mais une "déclameuse", qui lit ses textes d'une voix profonde et lancinante. Le reste du groupe se démène avec ses instruments : les parties de batterie sont variées et chaleureuses, les cordes sont grattées, frappées, jouées à l'archer, les sons sont triturés et dénaturés, offrant par moments à la musique une nature presque acousmatique qui empêche de trop s'accrocher à la technique et invite au lâcher-prise.
Sans l'aspect visuel, Farewell Poetry serait déjà un excellent groupe, ce que l'écoute de "Hoping for the Invisible to Ignite" confirme clairement ; mais les vidéos faites sur mesure, abstraites, tour à tour lumineuses et violentes, poétiques et crues, viennent non seulement illustrer la performance du groupe, mais surtout la compléter, lui ajouter une dimension onirique. Musique et visuel ne cohabitent pas : ils se fondent et se subliment, pour laisser éclater au grand jour les émotions que chacun suscite. Invitation au rêve, puis retour à la réalité ; douleur, puis apaisement ; tendresse enivrante, puis cruauté implacable : pendant une petite heure, le collectif nous fait voyager au gré de ses envies et de ses aspirations, nous offrant tout et ne nous épargnant rien. Une prestation qui chamboule et qui transcende.
Une chanson complète ("All in the Full, Indomitable Light of Hope (Part II)") tirée de l'album. Sans la vidéo qui va avec, mais c'est quand même superbe.
Sans l'aspect visuel, Farewell Poetry serait déjà un excellent groupe, ce que l'écoute de "Hoping for the Invisible to Ignite" confirme clairement ; mais les vidéos faites sur mesure, abstraites, tour à tour lumineuses et violentes, poétiques et crues, viennent non seulement illustrer la performance du groupe, mais surtout la compléter, lui ajouter une dimension onirique. Musique et visuel ne cohabitent pas : ils se fondent et se subliment, pour laisser éclater au grand jour les émotions que chacun suscite. Invitation au rêve, puis retour à la réalité ; douleur, puis apaisement ; tendresse enivrante, puis cruauté implacable : pendant une petite heure, le collectif nous fait voyager au gré de ses envies et de ses aspirations, nous offrant tout et ne nous épargnant rien. Une prestation qui chamboule et qui transcende.
"What do you get if you mix Godspeed! You Black Emperor, Soft Machine and Ash Ra Tempel ? Yes, "As True As Troilus". Orgasmic..." (Commentaire Youtube.)
Site officiel : http://www.farewell-poetry.com/
Premier album en vente sur http://www.gizehstore.com/
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