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lundi 23 décembre 2019

Mon "top 10" de 2019



Ça y est, c'est l'heure du bilan. Le dernier souffle de 2019 approche, le chiffre des dizaines va bientôt changer, et un top 10 (ou 20, ou 50, ou 200) des albums de l'année est un rendez-vous presque immanquable, à un tel point que je l'ai raté lors des dix dernières années, à une ou deux exceptions près dont je ne me rappelle déjà plus. Allez, tant pis, en 2019, on fait les choses comme il faut. Vous remarquerez cependant deux ou trois petites choses.

jeudi 25 octobre 2012

Live report : Ez3kiel Extended (20/10/2012 @ Volcan, Le Havre)


J'ai entendu dire qu'Ez3kiel, à la base, est un groupe de dub/rock orienté trip-hop. Entendu dire. C'est probablement une information à mettre au conditionnel. Désormais, Ez3kiel ne peut plus avoir aucune étiquette ni aucune dénomination. Si je devais vraiment faire des comparaisons, je les rapprocherais finalement bien plus de formations de musique néo-classique comme Chaostar que de groupes de trip-hop ou de dub. De toutes façons, j'aime pô le dub.



jeudi 12 juillet 2012

Farewell Poetry


Avant une fin de saison qui est venu vite, très vite, trop vite, ma salle de concert rouennaise préférée, et ça finira par se savoir, le 106, a organisé durant un mois une série d'évènements articulée autour du thème "No(w) Future". Beaucoup d'évènements gratuits, donc la Zone Rouge du 2 juin, une journée musicale en plein centre de Rouen Rive Droite avec une vingtaine de concerts sur sept ou huit scènes improvisées, dont les excellents Yeti Lane dont je vous reparlerai un de ces quatre, à n'en pas douter.

Picture is unrelated.

lundi 25 juin 2012

Interview Ruby My Dear


Ca finira par se savoir : j'adore Ruby My Dear, tout simplement parce que sa façon inspirée et mélodique de faire du breakcore change de la violence déstructurée de beaucoup d'autres artistes dans le milieu. Sa musique regorge d'émotion et d'une grande beauté, que chaque écoute révèle un peu plus clairement.

Et "Karoshi", premier titre dévoilé du LP à venir, confirme largement ces propos.

Anticipant la sortie, le 29 juin, de son premier LP "Remains of Shapes to Come" sur mon label préféré Ad Noiseam (ça aussi, ça finira par se savoir), j'ai contacté le jeune homme derrière le projet pour qu'il réponde à mes questions. Résultat : une discussion franche et bon-enfant de deux bonnes heures, dont je ne vous laisse que le nectar. Au programme, l'évolution de Ruby My Dear, depuis les bidouilles de Doc Colibri jusqu'à la signature chez ADN (Igorrr, Whourkr, Wormskull, Mobthrow, Matta, Broken Note, Niveau Zero et plein d'autres), en passant par Peace Off (label de Rotator) ; mais aussi, en vrac : approche mélodique, références au jazz, décalage, rentre-dedans, second degré, question rituelle.



mardi 19 juin 2012

Live report : The Mars Volta (17/06/2012, Le Bikini, Toulouse)


The Mars Volta est définitivement un groupe hors-norme. Leur dernier album "Noctourniquet" en constitue déjà une preuve très éloquente, fusion riche et hypersensible, mathrock teinté de jazz et de sonorités électroniques, aux mélodies arrache-cœur et à l'énergie subtile, et il me serait difficile de le décrire plus avant sans me répandre en éloges, vulgaires à force d'insistance, dont la lecture finirait par vous être insupportable. Depuis le peps saute-au-paf du premier At The Drive-In, que de chemin accompli, pas toujours dans le sens du plus calme, comme beaucoup de groupes qui "s'assagissent" avec le temps, mais plutôt dans le sens du plus mélodique, plus travaillé, plus subtil… plus difficile d'accroche, peut-être ? Difficile à dire. Est-il plus facile de découvrir The Mars Volta avec "De-Loused in the Crematorium" (2003) ou avec "Noctourniquet" (2012) ? Ou bien avec le plus paisible et mélancolique "Octahedron" (2009) ? Ou encore avec l'album maudit "The Bedlam in Goliath" (2008) ? Est-ce que cela ne dépend pas de la culture musicale de chacun ? 

Hein ? Sérieusement ? Tu le sais, toi ? Hein ? Pourquoi ? Hein ?

samedi 19 mai 2012

Necro Deathmort


Steven Wilson (Porcupine Tree, Blackfield, No Man, etc.) est franchement quelqu’un de bien. Non, je ne le connais pas personnellement, simplement qu’en plus de composer de la musique de qualité (son dernier album solo est franchement magnifique), le bougre a également des goûts musicaux pour le moins intéressants. C’est donc avec la plus grande attention que j’ai parcouru son "top 2011" jusqu’à tomber nez à nez avec ce groupe, annoté par le maitre comme suit : "imagine Trent Reznor producing Sunn O)))" Il ne m’en fallait pas plus pour me jeter dessus tel un mort de faim…


jeudi 17 mai 2012

Whourkr


Il y a tellement de choses à dire sur le dernier Whourkr (sorti le 14 mai 2012). En tout cas, dès le premier contact, il m'a vendu du rêve.

D'une part, commençons par le commencement : Whourkr est un projet auquel Gautier Serre, alias Igorrr, est le seul contributeur permanent. "4247 Snare Drums" est le troisième album de ce projet, en collaboration avec ce taré de Mulk, tandis que le premier album, "Naät", a été créé avec Öxxö Xööx et le second, "Concrete", avec -i snor. Öxxö Xööx a cependant participé à "Ostina" et "Arithmetic Punishment", deux des tracks de ce dernier album.

 Ambiance de travail chez Whourkr.

mardi 1 mai 2012

Trepalium


Trepalium, ou tripalium, n.m., du latin "tripalis" signifiant "qui a trois pieux/échalas". Instrument de torture, notamment utilisé par les Romains de l'Antiquité pour punir les esclaves rebelles, composé de trois pieux, l'un vertical planté dans le sol, les deux autres disposés en croix servant à garder écartés les membres liés de la victime afin de pouvoir la piquer, l'éviscérer ou la brûler. Racine du mot français "travail".

Ça met dans l'ambiance, pas vrai ?

Quand un groupe utilise ce nom, on se dit que ça ne va pas être particulièrement gai. Et pourtant, Trepalium, groupe français formé en 2001 aux alentours de Poitiers, est un combo qui s'est distingué par une approche très groovy du death-metal, sortant du carcan habituel "double pédale et blast en continu" que des groupes fondateurs comme Cannibal Corpse ou Morbid Angel ont toujours entretenu (ou auraient mieux fait de continuer à entretenir, mais c'est une autre histoire). Une énergie finalement très chaleureuse, parfois à l'encontre même de l'esprit de certaines chansons, comme la track "Usual Crap" dont les paroles, très sombres, contrastent avec l'aspect rythmé quasiment festif.

Et accessoirement, ils sont énormissimes sur scène.

vendredi 30 mars 2012

Album en or : Meshuggah "Koloss"



Meshuggah est un nom qui se suffit à lui-même, et ce serait presque une mauvaise chose, car le jour où la première "fuite", savamment orchestrée par le label du groupe, a fait surface sous le nom "iamaleak" (il s'agit en fait de "Break Those Bones Whose Sinews Gave It Motion"), d'aucuns se sont dit "oh, encore du Meshuggah". Les dysrythmies savamment calculées, les palm-mute graves et lourds, les gammes post-jazzy explorées dans les riffs et les soli : tout y était, et le deuxième titre lâché sur la Toile avant la sortie de l'album, "Do Not Look Down", a confirmé cette impression chez certains. Sauf que...

Sauf que.

lundi 26 mars 2012

Mono-Amine


Il y a les artistes qui révolutionnent un genre, voire même qui en créent un nouveau, sans rechigner. Ce sont les 5F_55, AutechreBlut Aus Nord, Explosions in the Sky, Hypnoskull, MayhemMeshuggah, Mr Oizo, NeurosisOpeth, Shining, The AlgorithmVildhjarta... ou, pour viser dans le plus vieux, Einstürzende Neubauten, Frank Zappa, Kraftwerk, Led Zeppelin, Magma, Pink Floyd, The Residents, et tous ceux que j'oublie. (Si j'ai oublié un ou deux artistes/groupes dont vous êtes fan, vous pouvez venir râler ci-dessous, j'y jetterai un œil distrait un de ces soirs, entre Facebook et Youporn.) Et puis il y a ceux qui n'inventent pas grand-chose, mais parviennent sans que l'on sache trop comment à parfaire un style, à lui donner tout ce que l'on pourrait y rechercher, à agencer des éléments déjà existants avec une telle maîtrise que le rendu est irrésistible. Mono-Amine est quelque part entre les deux.

On appelle ça l'innovation.