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mardi 8 novembre 2011

Cellscape


Ressorti du placard, le hasard aidant (un petit coup de pub sur la page Facebook de l'artiste breakcore Ruby My Dear), je tombe sur le groupe Cellscape, originaire de Cahors, et leur premier album sans titre en écoute gratuite sur le Net. Mon oreille est curieuse : elle se jette sur l'objet. 

Et soudain, c'est la beigne. 

Le premier album de Cellscape est un chef-d'œuvre. Tout simplement. Mélangeant allègrement les styles, cet opus sans titre est capable de faire copuler les styles et de les fondre dans un tout dégoulinant de rage, de questionnements, de désirs brûlants et de colère irrépressible. Faisant évoluer des ambiances postcore/sludge saisissantes (la grandiose "216 Lines", la conclusion de l'album "LSB") vers un dénouement électro/rock poisseux ("Restroom Sunburnt", "Unfailing Program" et ses électros gluantes) poussant parfois jusqu'au grind épileptique ("Backwards", la furibonde "Worse"), recréant sa propre version d'un metal industriel à la Ministry enrichi d'éléments électro et, parfois, presque mathcore ("Somewhere Else") ou noise (l'introduction de l'album, le beat sale qui introduit "Unfailing Program"), cette galette n'est pas un objet facile d'accès.

"Unfailing Program".

Sautant de la violence la plus pure aux ambiances les plus épurées sans vraiment prévenir, brassant des influences dont un listing, forcément non-exhaustif, aurait néanmoins pu remplir un plein écran de ce site, le premier album de Cellscape est une création originale et radicale, un immense coup de pied dans la fourmilière. Toutes les émotions les mieux enfouies ressortent et convulsent dans ces trois quarts d'heure d'une sensibilité et, forcément, d'une sombreur rarement égalées. 

"Somewhere Else".

Autant dire que le deuxième album, dont on nous promet qu'il est en préparation, est attendu de pied ferme. En attendant, il faudra encore beaucoup d'écoutes avant de se rassasier du premier, gratuit sur leur Bandcamp. 




1 commentaire:

Parav a dit…

Ca déboite, merci une fois de plus.

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